Indaba Mining 2025/Gwede Mantashe: “L’Afrique doit s’unir pour libérer pleinement la valeur de ses minéraux pour sa population “
Posture d’Afrique
À la journée d’ouverture d’Investing in African Mining Indaba 2025 qui se tient cette semaine à Cape town en Afrique du Sud du 03 au 06 janvier 2025, le ministre sud-africain des Ressources minérales et pétrolières, Gwede Matanshe appelle l’Afrique à affirmer sa position puissante en tant que producteur mondial majeur de minéraux et tirer parti de la demande mondiale croissante pour débloquer les bénéfices de l’enrichissement et créer une vie meilleure pour sa population.
« L’Afrique est la juridiction minière la plus riche du monde. Nous devrions internaliser cela et l’utiliser à notre avantage. Nous avons quelque chose que le monde veut. Nous ne sommes pas des mendiants. Nous devons utiliser cette richesse pour notre propre bénéfice en tant que continent,”
Mentionnant les récentes menaces des États-Unis de suspendre leurs financements en réponse à certaines politiques africaines, Gwede Matanshe a déclaré que l’Afrique ne devrait pas être dictée par les pays industrialisés.
« Ils veulent refuser le financement, mais ils veulent toujours nos minéraux . Retenons les minéraux. L’Afrique doit affirmer son avantage et prendre en charge la demande croissante.
Il a par ailleurs souligné que le secteur minier entrait dans une période d’énormes opportunités, alors que la demande montait en flèche pour une gamme de nouveaux produits – les soi-disant
« minéraux critiques » censés stimuler les nouvelles industries énergétiques ainsi que la technologie.
« L’exploitation aurifère pourrait être en déclin dans certains territoires »,
Et d’ajouter :
« Mais les nécrologies qui ont été rédigées pour le secteur minier dans son ensemble sont prématurées. Le nickel, le vanadium, le cuivre, le manganèse, le platine et de nombreux éléments de terres rares se trouvent tous sur ce continent. Ce sont les minéraux du futur.
L’Afrique abrite 30 % des réserves minérales mondiales et l’Afrique du Sud étant le plus grand producteur mondial de minéraux du groupe du platine.
Il note à l’occasion que la RDC produit la majorité du cobalt mondial.
Cependant, Mantashe a mis en garde contre une définition de l’Afrique uniquement comme un producteur de matières premières. Le continent devait renforcer ses capacités d’enrichissement, qui généraient bien plus de valeur que les exportations de produits primaires.
« Nous ne pouvons pas participer à un nivellement par le bas, dans lequel l’Afrique produit des matières premières à bas prix, fixées sur les marchés mondiaux et qui n’apportent que peu de valeur à nos populations »,
a-t-il poursuivi.
« Dans le cas du manganèse, par exemple, l’exportation d’alliages de manganèse a plus de valeur que le manganèse brut. Les pays africains doivent renforcer cette capacité de valorisation. Et cherchez à établir des partenariats avec les pays voisins pour créer cette capacité.Cet objectif reposait sur la nécessité d’un approvisionnement en électricité fiable, abordable et constant. « Sans électricité, nous ne pouvons pas en tirer profit »,
Le patron des mines sud Africain a noté que 2025 coïncidait avec le 70e anniversaire de la Charte de la liberté de l’Afrique du Sud, qui appelait le peuple à partager la richesse du pays. Il a déclaré que cet appel à la mobilisation était toujours d’actualité et qu’il était plus important que jamais que les communautés africaines aient un intérêt dans les richesses minières du continent.
Ce, avant de mentionné que Mintek et le DMRE avaient réalisé une enquête sur l’industrie minière du pays en 2024 et a invité tous les acteurs du secteur à participer au rapport et à aider à tracer la voie à suivre pour l’industrie.
Il a poursuivi qu’il était vital que les nations africaines définissent elles-mêmes quels produits particuliers étaient en fait des « minéraux critiques », et ne se laissent pas dicter par les pays du Nord.
Les minéraux pourraient faire beaucoup de choses au-delà de soutenir la transition vers les énergies renouvelables « vertes »,
a t-il fait savoir.
« Les pays africains doivent définir les minéraux critiques à leur manière. En Afrique du Sud, par exemple, le charbon est un minéral essentiel. C’est le deuxième employeur du secteur minier. Elle génère d’importantes recettes d’exportation. Cela signifie que pour l’Afrique du Sud, le charbon est un minéral essentiel. »
L’Afrique du Sud a accueilli les investisseurs en Afrique et les a encouragés à créer des entreprises viables et rentables afin qu’elles puissent avoir un impact positif sur leurs communautés d’accueil.
“Venez en Afrique et gagnez de l’argent”,
a-t-il déclaré.
« Remplissez vos obligations sociales, afin de pouvoir investir dans vos communautés. »
“Venez en Afrique et gagnez …Remplissez vos obligations sociales, afin de pouvoir investir dans vos communautés. »
Mantashe a encouragé les nations africaines à établir des partenariats et une intégration régionale plus solides, et à parler d’une seule voix lors de la négociation d’accords miniers.
« L’Europe connaît le pouvoir de la collaboration. En Afrique, nous prenons des positions différentes et nous devenons vulnérables en tant que continent”,
« L’Afrique doit être solidaire. »
En conclusion, Mantashe a déclaré qu’il espérait que l’Afrique du Sud accueillant le sommet du G20 en novembre ferait de 2025 l’année d’un « G20 africain ».
Il a encouragé les nations africaines à collaborer pour élaborer des positions politiques répondant aux besoins du continent.
« Contribuons tous. Construisons l’Afrique que nous voulons en travaillant ensemble »,
Le ministre Sud Africain prononçait le discours d’ouverture d’Investing In African Mining 2025, la 31e édition de l’événement, sur le thème « Préserver l’exploitation minière en Afrique pour l’avenir. Aujourd’hui.”
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