Batteries électriques : les gouvernements congolais et zambien signent l’accord cadre sur l’étude de préfaisabilité
La République démocratique démocratique du Congo, la Zambie et les partenaires ont signé lundi 27 mars, à Kinshasa, un accord-cadre pour le lancement de l’étude de préfaisabilité de la zone économique spéciale transfrontalière de la batterie électrique. Les ministres de l’Industrie, des Finances et des Mines ont apposé leurs signatures pour le gouvernement congolais, la Zambie par le biais de son ministre du Commerce et Industrie, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) ainsi que AFREXIMBANK pour le compte des banquiers; et le tout sous la supervision du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde.
La société ARISE spécialisée dans le développement des zones économiques spéciales dans les pays africains dont le Sénégal, a gagné ce marché. A cet effet, une enveloppe de 750.000 dollars américains a été débloquée par AFREXIMBANK qui développe le véhicule financier dans le cadre de la matérialisation de ce grand projet panafricain de l’installation de la première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques et des véhicules dans la province du Haut-Katanga. ARISE a donc quatre mois pour mener cette étude de prefaisabilité.
A cette occasion, le Premier ministre a appelé toutes les parties prenantes à accélérer la mise en œuvre de ce projet qui va changer les économies des pays africains. “(……..) nous sommes en face de l’un des projets le plus intégrateur parce que répondant à une question du climat, de la transition énergétique. (……) la RDC, pays solution, qui en appelle à des compensations du point de vue environnemental, doit développer ses propres capacités pour avoir non seulement de l’emploi pour ses populations qui participent à ces questions environnementales, mais surtout entrer dans ce concert par rapport à la chaîne de valeur de développement. Ce projet innovant doit être un modèle, un exemple non seulement dans le cadre de la coopération sud-sud pour l’Afrique mais surtout au niveau mondial”, a dit Sama Lukonde.
Quelle sera la prochaine étape ? . Le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, a assuré que “(…..) cette étude va être beaucoup plus détaillée pour donner le plan opérationnel, le coût réel, tous les défis qu’il faut pour que nous nous présentions à la face du monde ce que vaut la construction de l’usine d’abord des précurseurs des batteries, ensuite des batteries électriques et enfin des voitures électriques parce qu’il y a trois étapes”. Le marché a été évalué par l’étude à près de 7 mille milliards de dollars américains à l’horizon 2030- 2035. Il est évalué à près de 46 mille milliards de dollars américains à l’horizon 2040-2050. Donc, l’Afrique ne devrait pas faire passer ce projet alors que le continent détient la matière première qui entre dans la fabrication de ces batteries électriques. (….) C’est un vaste projet et voilà pourquoi nous sommes là à une année et on se bat pour que ça commence en 2023, 2024, 2025 et on évaluera avec vous qu’est-ce qu’on aura capté perce que si on n’a pas d’ambition, on ne peut pas savoir travailler. Il faut se donner de l’ambition. Il faut mettre la barre très haut et quand on met la barre très haut, cela permet de bien travailler. Donc, rassurez-vous que la barre reste toujours là où elle est à 8 mille milliards de dollars américains mais si on a déjà 20%,30%, 40%, on reviendra vers vous pour dire qu’on a réussi à capter 10%, 15%, 20% de cela ou encore dans une période de 10 ans, 15 ans, 20 ans, on aura réussi à capter le maximum que nous voulons”, a-t-il expliqué. Le ministre Paluku a précisé que le Centre africain d’excellence est déjà opérationnel car il a un directeur nommé par le président de la République comme administrateur au sein du Conseil congolais de la batterie. Il a pour mission de faire valoir les éléments du centre dans le Conseil congolais de la batterie.
Au passage, l’ex-gouverneur du Nord-Kivu a salué l’implication du ministre des Finances qui, selon lui, a mis les moyens pour que le Centre puisse avoir ses propres bâtiments. M. Paluku a saisi l’occasion pour demander aux différents partenaires de soutenir l’investissement afin que ce centre soit vraiment opérationnel. Il est question de permettre le transfert des technologies en formant les Africains sur la question des batteries électriques.
Par ailleurs, les banquiers, Afreximbank, la BADEA et la BAD ont réitéré leur ferme engagement de financer ce mega projet. Projet qui est une des recommandations phares du DRC-AFRICA BUSINESS FORUM focalisé sur le développement d’une chaîne de valeur régionale tenu en novembre 2021, à Kinshasa.
Alexis Emba/ ouragan.cd