#RDC : Le ministre des Finances de la RDC demande une réglementation stricte des bureaux de change pour lutter contre l’informalité et l’instabilité du taux de change.
Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a soulevé la question de l’informalité des bureaux de change en République démocratique du Congo (RDC) lors d’une conférence de presse tenue le lundi 17 juillet 2023.
Selon lui, tous les bureaux de change opérant dans le pays doivent être répertoriés dans la base de données de la Banque centrale du Congo (BCC), ce qui n’est pas le cas pour la majorité des bureaux de change en RDC.
Nicolas Kazadi reste ferme sur la nécessité de changer radicalement cette situation. Il souligne que le marché parallèle des cambistes est difficile à contrôler.
Normalement, les bureaux de change devraient être enregistrés à la BCC, mais beaucoup ne le sont pas. S’ils ne sont pas enregistrés, ils doivent travailler sous la couverture d’un bureau enregistré.
Le contrôle des bureaux de change pose problème, mais le ministre considère cela comme l’un des nombreux défis auxquels le pays est confronté. Il met en garde contre le danger que représentent ces bureaux de change qui, dans la plupart des cas, dépassent le plafond fixé à 10 000 ($, €, £) pour toutes les transactions en devises étrangères sur le territoire national.
En outre, il souligne que les bureaux de change congolais ne sont pas soumis à cette limitation et peuvent manipuler des millions de dollars, ce qui fait des transactions avec eux une alternative attrayante par rapport au secteur formel des banques.
Le ministre a promis que des mesures seront prises par la BCC dans les prochains jours pour réglementer la question des bureaux de change en RDC. Il a également souligné que le pays dispose d’une réserve de change importante d’environ 5 milliards de dollars qui est injectée de manière stratégique sur le marché des changes. Depuis le début de l’année 2023, la RDC fait face à une dépréciation de sa monnaie par rapport au dollar américain.
Cette instabilité du taux de change entraîne non seulement une augmentation des prix des produits de première nécessité, mais constitue également une occasion pour les cambistes de manipuler arbitrairement le taux de change, ce qui n’est pas avantageux selon plusieurs experts du secteur. Le ministre Kazadi a déclaré que le pays a besoin de la contribution de tous pour identifier les vrais problèmes et promouvoir le changement positif souhaité.
P.A