AFRIQUE: La probabilité d’inactivité des femmes au Maroc a atteint 73%

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Africa24/ PA
La probabilité d’inactivité des femmes au Maroc atteint un taux de 73 %, bien plus élevée que celle des hommes, estimée à 7,5 %, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP) dans une étude intersectionnelle sur la participation des femmes au marché du travail marocain. Par ailleurs, les jeunes souffrent de la persistance d’un niveau élevé de chômage. Selon une étude du Haut Commissariat au Plan du Royaume marocain, la probabilité d’inactivité des femmes sur le marché du travail au Maroc est de 73%. Cette disparité serait plus marquée chez les femmes mariées et les jeunes femmes de 25 à 34 ans. L’étude met à cet effet en évidence l’impact significatif du contexte géographique et socio-économique sur la participation des femmes au marché du travail.


“La raison est simple : beaucoup de femmes marocaines ne sont pas inscrites et habitent dans des endroits très éloignés. Les femmes se marient de manière très précoce aussi au Maroc comme dans beaucoup de pays africains et une fois mariées, elles ne cherchent plus à travailler, s’occupent du foyer et puis les conditions sont difficiles pour elles,” note Hamidine Moctar KANE, Docteur en Économie et en Intelligence Economique Avec un effectif de 11,2 millions personnes, les femmes en dehors du marché de travail représentent 80,2% de la population féminine en âge de travailler (81,7% en milieu urbain et 77,2% en milieu rural). Selon le HCP, parmi les 5,9 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans, 15,4% exercent un emploi, 7,4% en sont à la recherche pendant que 77,2% sont en dehors du marché du travail.


“Et puis les femmes sont plus nombreuses que les hommes au Maroc on le sait donc il faudra une politique dynamique pour aider les femmes marocaines en leur octroyant des prêts et il faut que le gouvernement fasse une politique à l’endroit des femmes. Une fois ce potentiel libéré, on verra que le dynamisme de l’économie marocaine va être encore plus fort. Parce que les femmes marocaines comme le reste des femmes africaines sont des femmes qui veulent travailler, qui sont dynamiques mais qui n’ont pas de soutien de leur gouvernement respectifs,” poursuit-il. Quant aux hommes, leur probabilité d’inactivité ne diminue que de 1,7%. Il existe plusieurs facteurs socio-culturels qui limitent la participation des femmes à l’éducation et au marché du travail notamment des normes traditionnelles, ainsi que des obstacles juridiques ou économiques.

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