Halle de la Gombe Kinshasa, 7 octobre : décrochage de l’exposition KITALA-TALA:Luvie Luyeye a exposé au plus haut point ”AU FIL DES ÉCRITURES”

Par
Saint-Germain Ebengo

C’est demain mardi 7 octobre qu’interviendra le décrochage de l’exposition KITALA TALA, exposition dont le vernissage a eu lieu, faut-il le rappeler, mercredi 24 septembre dernier dans la salle d’exposition de l’Institut Français de Kinshasa/Halle de la Gombe, où des dizaines de tableaux, oeuvres de trois auteurs : Teddy Lusansu, Naomie Mboba et Luvie Luyeye, ont été sous exposition, pendant environ deux semaines, sur la cimaise de la dite salle.

Luvie Luyeye, puisque c’est de lui qu’il est question dans le rouleau de cet article, a eu à exposer au total 7 tableaux dont quatre, élaborés sur base d’une technique mixte d’enssemblage, l’ont été sous le titre ”AU FIL DES ÉCRITURES”.

Au nombre de trois autres, faits sur base d’une technique mixte sans ensemblage, il y a eu CONNEXION…, LES OUBLIÉS DE 1987 et PLONGÉE INTÉRIEURE.

Au regard de l’expression numéraire de leur valeur d’échange, il faut relever que chacun de ces tableaux accrochés équivaut à 2000 $, exception faite à celui dénommé ”Au fil des écritures, énigme 1 xy, qui se propose, lui, à 4500 $.

Artiste plasticien diplômé de l’Institut des Beaux Arts, option Sculpture, son talent polyvalent lui permet de naviguer à travers diverses sphères de créations visuelles et plastiques.

À en croire les mots du commissaire de l’exposition, Emmanuel Nzongo, mots affichés sur la même cimaise, c’est cette qualité qui est la sienne qui justifie son attachement à sa passion dans l’art de la récupération des supports et matériaux qu’il transforme à sa guise.

L’homme, faut-il le souligner, est permanent à la quête de l’identité familiale et culturelle. Voilà donc ce qui est au ”tremplin” de sa démarche qui lui permet de retrouver les repères historiques et culturels de ses origines, parmi lesquels les écritures qui ont fait l’objet de son exposition.

”Dans une approche créative, il se focalise sur les artefacts kongo qu’il interroge et questionne dans le sens de tenter de trouver des pistes pour son excursion anthropologique. Dans son domaine de l’art plastique il a choisi de se concentrer sur la statuette kongo dénommée ”Nkondi” dont il est question dans CONNEXION ci-haut ”évoqué” et il s’est approprié pour une interprétation basée sur une approche stylistique contemporaine”, témoignage de monsieur le commissaire qui poursuit : ”Sa récupération des objets usuels, tels que le caoutchouc, les tissus, les seringues, les anciennes photos et autres supports nourrissent à satiété sa quête identitaire”.

Il faut souligner que Luvie ne se fatigue jamais de fouiller dans les vestiges de la paléographie africaine qui lui permet d’assouvir avec une plus haute satisfaction sa soif identitaire.

Pour parler de l’ensemble de l’exposition à laquelle il a pris part, il faut révéler que cette dernière a été basée sur une approche créative qui s’est caractérisée par une fiction hétéroclite de matériaux de récupération que ces artistes ont réussi à rapprocher à leur expertise respective en tant que maîtres d’arts contemporains.

”Kitala-tala”, mot du lingala qui signifie ”miroir” dans la langue de Claude Monet, a eu pour connotations dans le contexte de cette riche exposition qui arrive à son terme : reflets, questionnements, révélations…

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