Suspension de partis politiques : le parti ENVOL dénonce une dérive autoritaire

Edouard Funda
La décision du gouvernement de suspendre les activités de plusieurs partis politiques, dont le PPRD, PISTE, ATD, LGD et AAP, continue de susciter une vive controverse au sein de la classe politique congolaise.
Dans une déclaration publiée ce vendredi, le président du parti ENVOL, Delly Sesanga, a exprimé sa « profonde indignation » face à une mesure qu’il qualifie de brutale, arbitraire et contraire au pluralisme politique. Selon lui, cette suspension viole les principes constitutionnels garantissant la liberté d’association et la participation à la vie politique.
S’appuyant sur les articles 22 et 23 de la Constitution du 18 février 2006, M. Sesanga rappelle que toute restriction à ces libertés fondamentales ne peut être décidée que sous le contrôle d’un juge compétent. Il estime que la décision, prise sans procédure contradictoire, constitue un grave recul de l’État de droit.
Le leader d’ENVOL appelle les institutions de la République à exiger la levée immédiate de ces suspensions, et invite l’ensemble des forces politiques à se mobiliser pour défendre les valeurs démocratiques, la liberté d’expression et le pluralisme politique. Il en appelle aussi à la vigilance des citoyens face à toute tentative de régression démocratique.
Du côté du gouvernement, certaines sources évoquent des raisons liées à l’ordre public et à la sécurité nationale, sans fournir davantage de précisions.
Cette polémique survient dans un contexte de tension politique entre majorité et opposition, alors que plusieurs voix s’élèvent pour appeler au dialogue et à la cohésion nationale, face aux défis économiques et sociaux que traverse la République démocratique du Congo.